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Aujourd’hui, les marques de peinture rivalisent d’ingéniosité pour proposer aux consommateurs une gamme toujours plus variée, plus écolo, plus économique, plus facile d’utilisation… À tel point qu’il devient difficile de faire le bon choix. Avant de se lancer, quelques précautions sont à prendre.

Le choix des couleurs

Il faut se méfier des appellations commerciales, pas toujours explicites. Jugez plutôt : «bleu Cyclades», «Zéphir d’ivoire», «Noix du Périgord», «Népal intense»… Sans compter que l’impression visuelle ne sera pas la même sur une grande surface, sur un certain support et sous une certaine lumière que sur les pastilles témoins des pots…

Il faut compter en moyenne un litre pour 10 mètres carrés.

Acryliques, alkydes ou écolos ?

Les rayons sont désormais remplis de peintures dites « émulsions » (à base d’eau), comme les acryliques, presque dépourvues de solvants donc plus écologiques.

 

L’acrylique en tête

L’acrylique constitue l’essentiel du marché de la peinture et présente beaucoup d’avantages. Contrairement à la glycérophtalique, elle est peu polluante et ne jaunit pas avec le temps. Elle sèche vite, ne dégage pas d’odeur et est nettoyable à l’eau.

 

L’hybride alkyde

Pour ceux qui regretteraient les glycéros, une synthèse de celle-ci et de l’acrylique fait son apparition sur le marché : la peinture alkyde. Elle a le même aspect tendu qu’une base solvant tout en étant moins polluante. Elle est connue pour son bon rendement et son entretien facile.

Elle conserve tout de même quelques désavantages de la peinture à base de solvant: son temps de séchage à cœur, plusieurs semaines, et sa tendance à jaunir. Du côté prix, elle n’est pas plus chère qu’une peinture acrylique.

 

Les écolos : un must qui a un prix

Les peintures écologiques, ou naturelles, sont de bonnes qualités et comme les acryliques, adaptées à toutes les pièces. Elles présentent de nombreux avantages, et pas seulement pour l’environnement et la santé. Elles sont jugées esthétiques et avec un bon pouvoir couvrant. Problème : elles sont moins répandues dans le commerce et plus chères.

 

Sous-couche ou monocouche ?

Une sous-couche en fonction du support

La préparation ne sera pas la même pour du bois, du plâtre ou une vieille peinture, mais celle-ci est incontournable. Il s’agit de boucher les trous et les fissures et passer un enduit de lissage si nécessaire, puis une sous-couche, car en fonction de la finition de la peinture, les défauts d’un mur peuvent ressortir.

Pour la préparation d’un mur en plâtre par exemple, il faut appliquer un fixateur de fond pour le durcir et donner une meilleure adhérence à la peinture. Un apprêt est en général moins cher et permet ensuite d’utiliser moins de peinture, de travailler avec fluidité.

Se méfier des peintures monocouches

Le principe des peintures dites monocouches est louable, leurs résultats moins. Pour une peinture sombre, il semble difficile d’obtenir l’opacité voulue avec une seule couche. Néanmoins pour peindre un mur en blanc, si une sous-couche blanche a été appliquée, un seul passage peut suffire.

Cela va aussi dépendre du support. Ainsi sur du plâtre, qui est poreux, il peut s’avérer nécessaire de passer jusqu’à trois couches de peinture. En dehors d’un cas de blanc sur blanc et d’un mur bien préparé, mieux vaut prévoir assez de peinture pour appliquer au moins deux couches.

 

Mat, brillant ou satiné ?

Rendu mat : tendance mais réservé aux pièces calmes

La finition mate couvre à la perfection les petits défauts d’un mur. Elle est plébiscitée en ce moment pour son effet crayeux et sa sobriété, sans compter que les peintures mates sont en général moins chère que les satinées et brillantes.

Attention tout de même, la peinture acrylique mate, la plus répandue, est lavable, mais pas lessivable. C’est-à-dire que l’on peut y passer une éponge avec un peu d’eau dessus, mais hors de question de la frotter et surtout pas avec du détergent, qui laisserait des traces. À exclure donc des couloirs, de la cuisine, de la salle de bains et des chambres d’enfants. C’est la peinture par excellence des plafonds et chambres d’adultes.

 

Rendu satiné : pour toutes les pièces !

La peinture satinée est en tête des ventes de peinture en France, et pour cause, elle s’adapte à toutes les pièces. Côté visuel, elle réfléchit la lumière, mais comme la peinture mate, elle a également un bon pouvoir couvrant. Lavable et lessivable, la peinture satinée est facile d’entretien avec du savon.

Elle est particulièrement indiquée pour le salon, les couloirs, l’entrée et les chambres d’enfants. Il faut tout de même avoir le sens du geste pour l’appliquer sans laisser de trace des coups de pinceau. À noter que les peintures dites «multi-supports» et adaptées à toutes les pièces sont en fait des peintures satinées, nul besoin d’y mettre le prix.

 

Rendu brillant : Les pièces d’eau surtout

La finition brillante est à réserver aux murs irréprochables car elle met en valeur tous les détails. Comme elle réfléchit la lumière et agrandit les espaces, elle est surtout conseillée pour les salles d’eau, d’autant plus qu’elle est résistante et lessivable.

On peut aussi envisager d’en appliquer sur un mur d’une autre pièce pour l’illuminer. Pour un rendu parfait, il faut envisager de passer de trois à quatre couches !

 

Pinceau, rouleau ou pistolet ?

Le pinceau : pour les petits travaux de précision

Le pinceau est recommandé pour peindre des petites surfaces, il en existe des ronds, des plats, en fonction du support et de la peinture. Les pinceaux en poils de soie de porc durent plus longtemps que ceux en poils synthétiques, et ils retiennent mieux la peinture.

Attention, si un pinceau est trop peu garni, c’est qu’il est de mauvaise qualité. Pour éviter les pertes de poils en cours, nous conseillons de passer une bande de papier adhésif sur un pinceau avant une première utilisation pour en retirer les plus fragiles.

 

Le rouleau : pour les grandes surfaces

Faire le choix du rouleau, c’est avant tout une question de surface : on peint trois fois plus vite qu’avec un pinceau. Mais comme avec ce dernier, il faut choisir son rouleau en fonction de la peinture et de la surface.

En mousse ou en fibre polyamide pour les peintures acryliques, ou «anti-gouttes» pour les plafonds par exemple.

Le pistolet : pour toutes les surfaces mais avec de la technique

Le pistolet reste encore peu utilisé pour peindre chez soi. D’une part, il faut investir dans le matériel et d’autre part, il faut maîtriser la technique.

Le pistolet pulvérise la peinture (qu’il consomme plus qu’un pinceau ou un rouleau) partout, il faut donc bien avoir protégé les meubles et le sol. Il fait gagner du temps et peint de manière uniforme à condition de maîtriser le jet et de déplacer le pistolet constamment.

Pour les murs et plafonds, privilégier le pistolet à air comprimé, plus rapide et plus efficace.